• Chateaubriand

     

     

    Chateaubriand

    « François-René de Chateaubriand, fils de haut et puissant René de Chateaubriand, chevalier, comte de Combourg, et de haute et puissante dame, Apolline-Jeanne-Suzanne de Bedée, dame de Chateaubriand, son épouse, né le 4 septembre 1768, baptisé le jour suivant par nous, Messire Pierre-Henry Nouail, grand chantre et chanoine de l’Église cathédrale, official et grand vicaire de Monseigneur l’évêque de Saint-Malo. A été parrain haut et puissant Jean-Baptiste de Chateaubriand, son frère, et marraine haute et puissante dame Françoise-Marie-Gertrude de Contade, dame et comtesse de Plouër, qui signent et le Père. Ont signé : Jean-Baptiste de Chateaubriand, Brignon de Chateaubriand, Contades de Plouër, de Chateaubriand, Nouail, vicaire général. »

     

    Chateaubriand

    « La chambre où ma mère accoucha domine une partie déserte des murs de la ville, et à travers les fenêtres de cette chambre on aperçoit une mer qui s’étend à perte de vue, en se brisant sur des écueils (…). Le mugissement des vagues, soulevées par une bourrasque annonçant l’équinoxe d’automne, empêchait d’entendre mes cris : on m’a souvent conté ces détails ; leur tristesse ne s’est jamais effacée de ma mémoire. Il n’y a pas de jour où, rêvant à ce que j’ai été, je ne revoie en pensée le rocher sur lequel je suis né, la chambre où ma mère m’infligea la vie, la tempête dont le bruit berça mon premier sommeil, le frère infortuné qui me donna un nom que j’ai presque toujours traîné dans le malheur. Le Ciel sembla réunir ces diverses circonstances pour placer dans mon berceau une image de mes destinées. »

    Chateaubriand

     

    François-René de Chateaubriand est né le 4 septembre 1768, dans l’ancien hôtel de la Gicquelais, au numéro 3 de la rue des juifs sur le « rocher »

     

    François-René de Chateaubriand est né le 4 septembre 1768, dans l’ancien hôtel de la Gicquelais, au numéro 3 de la rue des juifs sur le « rocher » - See more at: http://www.melusineaparis.fr/ma-visite-guidee-en-4-etapes-sur-la-vie-de-chateaubriand-a-saint-malo/#sthash.UGfqfJxZ.dpuf
    François-René de Chateaubriand est né le 4 septembre 1768, dans l’ancien hôtel de la Gicquelais, au numéro 3 de la rue des juifs sur le « rocher » - See more at: http://www.melusineaparis.fr/ma-visite-guidee-en-4-etapes-sur-la-vie-de-chateaubriand-a-saint-malo/#sthash.UGfqfJxZ.dpuf

    Chateaubriand

    Chateaubriand

    cour intérieure

     

    « La cathédrale de Saint-Malo placée au coeur de la ville, d’un assez mauvais gothique, est grande, sombre, religieuse, et la multitude d’autels des saints et des chapelles la rend extrêmement dévote. »

    Chateaubriand

    Chateaubriand

    Chateaubriand

    Chateaubriand

    Chateaubriand

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    « C’est sur la grève du côté de la pleine mer entre ce château et un fort appelé le Fort Royal que se rassemblaient les enfants de la ville. C’est là que conduit par ma bonne ou par un domestique, j’ai été élevé comme le compagnon des vents et des flots: mon grand plaisir était de lutter contre les tempêtes ou de jouer avec les vagues qui tantôt se retiraient devant moi:, tantôt couraient après moi sur la rive. Une autre grande occupation était de bâtir avec mes camarades des monuments de sable que nous appelions des fours. (…) Combien de fois depuis cette époque ai-je cru bâtir pour l’éternité des châteaux qui se sont plus vite évanouis que mes palais de sable! »

    Chateaubriand

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    « Quelquefois il (nb: Gesril) levait une armée de tous les sautereaux qu’il rencontrait,divisait ses conscrits en deux bandes, et nous escarmouchions sur la plage à coups de pierres. Un autre jeu, inventé par Gesril, paraissait encore plus dangereux : lorsque la mer était haute et qu’il y avait tempête, la vague, fouettée au pied du château, du côté de la grande grève, jaillissait jusqu’aux grandes tours. A vingt pieds d’élévation au−dessus de la base d’une de ces tours, régnait un parapet en granit, étroit, glissant, incliné, par lequel on communiquait au ravelin qui défendait le fossé : il s’agissait de saisir l’instant entre deux vagues, de franchir l’endroit périlleux avant que le flot se brisât et couvrît la tour. Voici venir une montagne d’eau qui s’avançait en mugissant et qui, si vous tardiez d’une minute, pouvait, ou vous entraîner, ou vous écraser contre le mur. Pas un de nous ne se refusait à l’aventure, mais j’ai vu des enfants pâlir avant de la tenter. »

    Chateaubriand

    Chateaubriand

     

    Chateaubriand

    Chateaubriand

    Chateaubriand

     

    « Nous étions un dimanche sur la grève, à l’éventail de la porte Saint−Thomas à l’heure de la marée. Au pied du château et le long du Sillon, de gros pieux enfoncés dans le sable protègent les murs contre la houle. Nous grimpions ordinairement au haut de ces pieux pour voir passer au−dessous de nous les premières ondulations du flux. Les places étaient prises comme de coutume ; plusieurs petites filles se mêlaient aux petits garçons. J’étais le plus en pointe vers la mer, n’ayant devant moi qu’une jolie mignonne, Hervine Magon qui riait de plaisir et pleurait de peur. Gesril se trouvait à l’autre bout du côté de la terre. Le flot arrivait, il faisait du vent ; déjà les bonnes et les domestiques criaient :  » Descendez, Mademoiselle ! descendez, Monsieur !  » Gesril attend une grosse lame : lorsqu’elle s’engouffre entre les pilotis, il pousse l’enfant assis auprès de lui ; celui−là se renverse sur un autre ; celui−ci sur un autre : toute la file s’abat comme des moines de cartes, mais chacun est retenu par son voisin ; il n’y eut que la petite fille de l’extrémité de la ligne sur laquelle je chavirai qui, n’étant appuyée par personne, tomba. Le jusant l’entraîne ; aussitôt mille cris, toutes les bonnes retroussant leurs robes et tripotant dans la mer, chacune saisissant son magot et lui donnant une tape. Hervine fut repêchée ; mais elle déclara que François l’avait jetée bas. Les bonnes fondent sur moi ; je leur échappe ; je cours me barricader dans la cave de la maison : l’armée femelle me pourchasse. Ma mère et mon père étaient heureusement sortis. La Villeneuve défend vaillamment la porte et soufflette l’avant−garde ennemie. Le véritable auteur du mal, Gesril, me prête secours : il monte chez lui, et avec ses deux soeurs jette par les fenêtres des potées d’eau et des pommes cuites aux assaillantes. Elles levèrent le siège à l’entrée de la nuit ; mais cette nouvelle se répandit dans la ville, et le chevalier de Chateaubriand, âgé de neuf ans, passa pour un homme atroce, un reste de ces pirates dont saint Aaron avait purgé son rocher. »

    Chateaubriand

    Chateaubriand

    Chateaubriand

    Chateaubriand

    Chateaubriand

    C'est selon son vœu qu'après sa mort, le 4 juillet 1848 à Paris, Chateaubriand est enterré sur l'îlot du Grand Bé, près du bord de la falaise et éternellement tourné vers la mer et la tempête dont, dit-il, "le bruit berça mon premier sommeil"

    Chateaubriand

    Chateaubriand

     

    la statue de Chateaubriand par Armel-Beaufils, face au casino

    Chateaubriand

    Chateaubriand

    Chateaubriand

     

    Un an après la mort de Chateaubriand, un libraire-éditeur parisien souhaite rendre hommage à l’écrivain en proposant de réaliser une statue en son honneur. Une souscription publique est organisée et s’ajoute à la somme de 15 000 francs promise par le libraire. Le sculpteur Aimé Millet se voit confier la tâche et le ministère de la Guerre offre 1200 kg de bronze pour sa fonte. La statue est inaugurée à Saint-Malo le 5 septembre 1875 en face de sa maison natale (sur l’actuelle place Chateaubriand). Après quelques déplacements dans le jardin du casino puis au bastion du Fort de la Reine, elle est fondue en 1942 sous Vichy. - See more at: http://www.melusineaparis.fr/ma-visite-guidee-en-4-etapes-sur-la-vie-de-chateaubriand-a-saint-malo/#sthash.UGfqfJxZ.dpuf
    Un an après la mort de Chateaubriand, un libraire-éditeur parisien souhaite rendre hommage à l’écrivain en proposant de réaliser une statue en son honneur. Une souscription publique est organisée et s’ajoute à la somme de 15 000 francs promise par le libraire. Le sculpteur Aimé Millet se voit confier la tâche et le ministère de la Guerre offre 1200 kg de bronze pour sa fonte. La statue est inaugurée à Saint-Malo le 5 septembre 1875 en face de sa maison natale (sur l’actuelle place Chateaubriand). Après quelques déplacements dans le jardin du casino puis au bastion du Fort de la Reine, elle est fondue en 1942 sous Vichy. - See more at: http://www.melusineaparis.fr/ma-visite-guidee-en-4-etapes-sur-la-vie-de-chateaubriand-a-saint-malo/#sthash.UGfqfJxZ.dpuf

     

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 7 Juin 2015 à 12:31

    Bonjour, …
    St Malo ! Ville attirante s'il en est ! …
    J'y vais souvent ayant des enfants aux Viviers sur Mer …
    Beau reportage sur l'histoire de cette ville ...
    … ßonne journée … Amicalement … Claude …

    2
    Lundi 8 Juin 2015 à 09:51

    j'y suis allée avec mon homme actuel et on a passé une bonne semaine agréable,c'était l'année où il y a eu la canicule

    3
    golina
    Mardi 9 Juin 2015 à 16:19
    Bonjour
    Elle me parait immense la statue de Chateaubriand...ou c'est moi qui rapetisse !! une belle ville ..merci
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