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Par Quercus le 19 Juin 2010 à 13:26
Créée en 1101 par par Robert d'Arbrissel, l'Abbaye de Fontevraud est considérée comme l'une des plus belles cités monastiques d'Europe.
C'est aussi la nécropole royale des Plantagenêt.
Robert d'Arbrissel, ermite breton créa un ordre double qui accueillait des hommes et des femmes.
L'abbaye fut dirigée successivement par 36 abbesses qui ne dépendaient que du Pape et du roi et cela durant sept siècle.
Napoléon en fit une prison au début du XIXe siècle, la sauvant de la destruction.
Aujourd'hui, elle posséde le label Centre Culturel de Rencontre et accueille des artistes, des expositions et des colloques. C'est aussi un haut lieu de concerts.
Visite de l'Abbaye.
1- les cuisines romanes.
2- les jardins.
3- les infirmeries Saint-Benoit.
4- le Cloîtredu Grand Moûtier.
5- la Salle Capitulaire.
6- le chauffoir.
7- les dortoirs.
8- le Réfectoire.
9- l'église abbatiale.
1- les Cuisines romanes.
Restaurées par l'architecte Lucien Magne, les cuisines de l'abbaye furent construites dès l'implantation de la communauté.
Elles sont entièrement en pierre (par crainte des incendies) et possédent huit foyers.
Elles servaient aussi de fumoir.
La toiture de pierre, en écailles de poisson, se retrouve dans de nombreux édifices du Poitou.
2- Les jardins.
Les jardins obéissent à la régle de Saint-Benoît "ora et labora". Chaque espace à une fonction précise.
Le cloître est dépouillé et nu, lieu propice à la prière et au recueillement "ora", c'est le centre du monde.
Le potager et le verger sont utilitaires, ils servent à nourrir les noniales.
Le jardin des simples et plantes médicinales est situé près de l'infirmerie.
3- les Infirmeries Saint-Benoît.
Reconstruites vers 1600, elles constituaient à l'origine la cour principale de l'abbaye.
Elles abritent des fragments d'un "Jugement dernier" du XIIe siècle.
Elles permettent aussi l'accès au réseau souterrain et au grand collecteur d'eau.
4- Le cloître du Grand Moûtier.
C'est le centre de vie de l'abbaye, le lieu autour duquel tout s'organise.
La distibution respecte le plan bénédictin:
- au nord, l'église.
- à l'est, la sacristie et la salle capitulaire.
- au sud, le réfectoire.
- à l'ouest, les communs.
Le cloître a été reconstruit par deux abbesses Renée et Louise de Bourbon entre 1519 et 1560.
5- La salle Capitulaire.
C'est dans cette salle que se tenaient les chapitres.
- chapitres généraux.
- chapitres conventuels.
- chapitres administratifs.
ainsi que des cérémonies liturgiques.
Les murs ont été peints par un artiste angevin, Thomas Pot, vers 1563.
Scénes tirées des Evangiles (la Passion).
Religieuses de la famille des Bourbon et des Rochechouart.
Pendant la pèriode carcérale, la salle a servi de prétoire pour le jugement des prisonniers.
6- le chauffoir.
Selon la régle bénédictine, la journée des noniales était consacrée à la prière et aux travaux d'aiguilles. C'est travaux étaient éffectués dans le seul lieu chauffé de l'abbaye.
7- les dortoirs.
Le nombre de noniales pouvait atteindre les 300. 3 dortoirs étaient aménagés. Chaque dortoir possédait un lustre en son milieu. Les cellules comportaient d'un lit composé de deux matelats, d'une table, d'une commode et de deux chaises.
La régle imposait l'alternance d'une cellule d'une jeune religieuse avec celles de plus anciennes.
8- le réfectoire.
C'est une salle de 46 mètres de longueur où les religieuses se retrouvaient deux fois par jours. Le repas était constitué de féculents et de poissons. Il faudra attendre la réforme de l'ordre au XVIIe siècle pour avoir l'autorisation de manger de la viande (un plat de riche).
Les tables étaient placées le long des murs et les noniales se plaçaient selon leur ancienneté.
La table de l'abbesse et et de la grande prieure était dréssée sur une estrade à l'extrémité.
Durant le repas, le silence était obligé, seule la lecture d'extraits de la bible rythmait le repas.
9- l'Eglise abbatiale.
L'abbatiale fut construite entre 1105 et 1160. Le choeur et le transept rappellent l'architecture ligérienne, tandis que la nef à file de coupole fait penser au sud ouest de la France.
Saccagée par l'administration pénitentiaire, c'est l'architecte Lucien Magne qui restaurera la nef en 1906.
Au centre de l'abbatiale, quatre gisants polychromes sont exposés.
Aliénor d'Aquitaine repose aux côtés de Henri II Plantagenêt.
Isabelle d'Angoulême (seconde femme de Jean sans Terre) aux côté de Richard Coeur de Lion.
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Par Quercus le 16 Juin 2010 à 10:23
Fondée en l'an 1003, sous le régne du roi Robert II et de Foulques Nerra, l'église St-Aubin a connu de nombreuses péripéties.
Saccagée par les Calvinistes en 1562. Pillée par les Frondeurs en 1652. Dévastée et profanée en 1793.
Elle est ravagée par un incendie le 27 décembre 1973.
La restauration commencée en 1975, permettra une réouverture partielle en juin 1981 et totale en décembre 1984.
De l'église bâtie par l'abbé Hubert, il ne reste que le mur sud avec ses trois baies romanes.
L'accroissement de la population a rendu l'église trop petite. En 1496, les paroissiens font construire, les travées du clocher et du choeur , avec des fenêtres à double meneau. Dans le même temps, une aile latérale est construite parrallélement à la nef primitive.
En 1504, Jean Belot construit une chapelle dédiée à Saint Jean Baptiste. Cette chapelle abrite la statue de Sainte Barbe, le cénotaphe de Chenedé, un retable de 1619 et les statues de sainte Apolline et sainte Marthe.
Vers 1524, le clocher est élevé.
En 1530, une nouvelle chapelle est construite par Jean Vachon. Elle est dédiée à sainte Marguerite.
Elle posséde des fresques du XVIe de Jean Vachon, du martyre de St-Blaise et de la Trinité.
Du XVIIIe au XIXe, l'église continuera à être aménagée.
- 1735, le maître autel réalisé par Surugue.
- 1770, les boiseries du choeur.
- 1877, restauration de la façade, en style néogothique.
La dernière étape sera la construction d'un nouvel orgue réalisé par Philippe Emeriau et inauguré en octobre 1993.
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