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A l'angle de la rue Montault et de la place Sainte Croix, juste derrière le chevet de la Cathédrale, s'élève depuis le XVe siècle une des plus belles et plus anciennes demeures à colombage d'Angers.
Les angevins la connaissent sous le nom de "Maison d'Adam" ou "Maison de l'Arbre de Vie".
A l'angle de cet édifice on peut voir cet "Arbre de vie " qui autrefois était entouré des statues d'Adam et Eve.
Elle prendra la nom de "Maison d'Adam" au XVIIIe, quand un jeune consul d'Angers, du nom de Michel Adam en fit l'acquisition.
Ce logis se présente comme un témoin de la puissance et du rôle politique de ces riches bourgeois qui tenanient à avoir "pignon sur rue".
La richesse se traduit par la tour d'angle (aujourd'hui disparue) et les cinq étages. La technique de l'encorbellement permettant d'échapper partiellement à un fisc qui n'impose que la surface au sol.
Les deux façades montrent une étonnante opposition. De nombreux symboles alchimiques y sont sculptés.
Façade de la place Sainte Croix.
Le décor est des plus classique et uniquement profane.
Le hautboïste et le joueur de cornemuse
Scène bucolique d'amourette champêtre, cette sculpture représente aussi dans sa version ésotérique les deux principes solaire et lunaire.
C'est aussi le mariage du soufre (Yang) et du mercure (Yin).
Le couple d'amoureux
Le Centaure
C'est l'homme de la cabale, il brandit l'épée apparentée à la massue de Hercule.
"Le loup venant d'Orient et le Chien d'Occident qui se mordent mutuellement" selon Maier.
Les deux monstres
Cette figure a été rajoutée par le sculpteur Mainponte, en 1953.
Elle symbolise deux natures contraires unies et pacifiées. Son miroir lui permet de voir "toute la nature à découvert".
La siréne au miroir
L'Homme à la massue, et un bestiaire fantastique complétent cette façade. (voir Album).
A suivre...
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Fondée en l'an 1003, sous le régne du roi Robert II et de Foulques Nerra, l'église St-Aubin a connu de nombreuses péripéties.
Saccagée par les Calvinistes en 1562. Pillée par les Frondeurs en 1652. Dévastée et profanée en 1793.
Elle est ravagée par un incendie le 27 décembre 1973.
La restauration commencée en 1975, permettra une réouverture partielle en juin 1981 et totale en décembre 1984.
De l'église bâtie par l'abbé Hubert, il ne reste que le mur sud avec ses trois baies romanes.
L'accroissement de la population a rendu l'église trop petite. En 1496, les paroissiens font construire, les travées du clocher et du choeur , avec des fenêtres à double meneau. Dans le même temps, une aile latérale est construite parrallélement à la nef primitive.
En 1504, Jean Belot construit une chapelle dédiée à Saint Jean Baptiste. Cette chapelle abrite la statue de Sainte Barbe, le cénotaphe de Chenedé, un retable de 1619 et les statues de sainte Apolline et sainte Marthe.
Vers 1524, le clocher est élevé.
En 1530, une nouvelle chapelle est construite par Jean Vachon. Elle est dédiée à sainte Marguerite.
Elle posséde des fresques du XVIe de Jean Vachon, du martyre de St-Blaise et de la Trinité.
Du XVIIIe au XIXe, l'église continuera à être aménagée.
- 1735, le maître autel réalisé par Surugue.
- 1770, les boiseries du choeur.
- 1877, restauration de la façade, en style néogothique.
La dernière étape sera la construction d'un nouvel orgue réalisé par Philippe Emeriau et inauguré en octobre 1993.
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