• En 1097, Robert d'Arbrissel, un prêtre breton, prédicateur errant fut nommé par le pape Urbain II.

    Suivi par des personnes de tous âges, tous sexes et toutes conditions, il partit prêcher.

     

    En 1099, il s'arrêta dans la forêt de Bort, repaire du brigand Evraud. L'endroit était sillonné de deux fontaines (St-Mainboeuf et St-Robert). La troupe s'abrita dans des grottes creusées dans le coteau et dans des huttes de branchages.

     

    De ce campement de fortune, une communauté religieuse va naître. Elle s'inspirera de la régle de St-Benoît:

    Silence, prière et pauvreté.

     

    Pourtant, les dons en argent et en terre affluent. Robert d'Arbrissel décidera de construire des bâtiments. Trois couvents de femmes et un convent d'homme seront bâti, formant chacun un quartier séparé.

     

    Très vite une petite ville va s'édifier autour du monastère. Des marchands, des artisants (peintres, tapissiers, potiers, brodeurs) vont s'installer.

    Au cours des siècles, la ville va prospérer. Au 17e siècle, cinq moulins ont une activité florissante. La fabrication de briques creuses réfractaires en terre cuite devient importante et la cité devient un centre renommé de poteries fines de faïence dites Henri II.

     

    En 1570, l'Abesse Louise de Bourbon obtiendra du roi Henri II l'établissement d'un marché et de deux foires annuelles. Elle fera installer une halle et nommera un instituteur pour les enfants.

     

    Ces foires donnaient lieu à l'octroi et à un jour de congé pour les écoliers.

     

    La grande activité de Fontevraud attira des personnalités de sang royale et par conséquence les membres de la cour de Versailles.

    Mme de Montespan venue voir sa soeur Gabrielle de Rochechouart, fit construire un ermitage et un hospice pour les indigents.

    De 1738 à 1750, Fontevraud accueillit les 4 filles cadettes de Louis XV. 

     

    La Révolution ruinera la ville et l'abbaye. Il faudra attendre la chute de Robespierre pour que la cité retrouve son marché aux grains et l'église son culte.

     

    En 1804, Napoléon utilise l'abbaye comme prison. Elle pouvait contenir jusqu'à 1200 prisonniers. La présence des gardiens et de leur famille redynamisera en partie l'économie de la ville.

     

    En 1896, un tramway reliera Fontevraud à Saumur et cela jusqu'en 1923.

     

    En 1963 l'abbaye est rendue au ministère des Affaires Culturelles.

     

    Aujourd'hui, le développement d'artisanat comme l'enluminure et la lutherie a permis à la ville d'attirer les touristes.

     

    Au fil des rues.

     

    Fontevraud

     

    1- La fontaine Saint Mainboeuf

     

    Fontaine St-Mainboeuf1

     

     

    Dédiée à Saint Mainboeuf, la fontaine aurait la vertu de soigner les maladies des yeux.

     

     

     

    2- L'Abbaye

     

    (voir article)

     

    3- Chapelle Notre-Dame de Pitié

     

    N.D Pitiè5

     

     

     

    Erigée en 1579,par les "officiers" de l'abbesse pour remercier la Vierge Marie d'avoir épargné le village de l'épidémie de peste et de la grande famine.

     

     

     

    4- Puits communal. (place Bernard Triquier)

     

    Puits2Puits4

     

    5- les Pigeonniers

     

    Colombier5

     

    Situés dans les anciennes écuries.

     

    6- La chapelle Sainte-Catherine et sa lanterne des morts.

     

    Lanterne1

     

     

    Erigée en 1225, par l'abbesse Alix de Bourbon pour abriter les cendres de la première Grande Prieure Hersende de Champagne.

     

    Elle servira de 'Maison de peuple" à la Révolution.

    Puis de maison des gardiens de prison jusqu'en 1938.

     

     

     

     

    7- L'église St-Michel

     

    St Michel1

     

    Erigée en 1170, par l'abbesse Audeburge, grâce aux largesses de Henri II Plantagênet et d'Aliénor d'Aquitaine.

     

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  • Abbaye

     

    Créée en 1101 par par Robert d'Arbrissel, l'Abbaye de Fontevraud est considérée comme l'une des plus belles cités monastiques d'Europe.

    C'est aussi la nécropole royale des Plantagenêt.

     

    Robert d'Arbrissel, ermite breton créa un ordre double qui accueillait des hommes et des femmes.

     

    L'abbaye fut dirigée successivement par 36 abbesses qui ne dépendaient que du Pape et du roi et cela durant sept siècle.

     

    Napoléon en fit une prison au début du XIXe siècle, la sauvant de la destruction.

     

    Aujourd'hui, elle posséde le label Centre Culturel de Rencontre et accueille des artistes, des expositions et des colloques. C'est aussi un haut lieu de concerts.

     

    Visite de l'Abbaye.

     

    Fontevraud2

     

     

     

     

    1- les cuisines romanes.

    2- les jardins.

    3- les infirmeries Saint-Benoit.

    4- le Cloîtredu Grand Moûtier.

    5- la Salle Capitulaire.

    6- le chauffoir.

    7- les dortoirs.

    8- le Réfectoire.

    9- l'église abbatiale.

     

     

    1- les Cuisines romanes.

     

    Abbaye Fontevrault cuisines1

     

     

     

    Restaurées par l'architecte Lucien Magne, les cuisines de l'abbaye furent construites dès l'implantation de la communauté.

    Elles sont entièrement en pierre (par crainte des incendies) et possédent huit foyers.

    Elles servaient aussi de fumoir.

    La toiture de pierre, en écailles de poisson, se retrouve dans de nombreux édifices du Poitou.

     

     

     

    2- Les jardins.

     

    Les jardins obéissent à la régle de Saint-Benoît "ora et labora". Chaque espace à une fonction précise.

    Le cloître est dépouillé et nu, lieu propice à la prière et au recueillement "ora", c'est le centre du monde.

    Le potager et le verger sont utilitaires, ils servent à nourrir les noniales.

    Le jardin des simples et plantes médicinales est situé près de l'infirmerie.

     

    3- les Infirmeries Saint-Benoît.

     

    Abbaye Fontevrault Infirmerie St-Benoit

     

     

    Reconstruites vers 1600, elles constituaient à l'origine la cour principale de l'abbaye.

    Elles abritent  des fragments d'un "Jugement dernier" du XIIe siècle.

    Elles permettent aussi l'accès au réseau souterrain et au grand collecteur d'eau.

     

     

     

    4- Le cloître du Grand Moûtier.

     

    Abbaye Fontevrault cloître

     

     

    C'est le centre de vie de l'abbaye, le lieu autour duquel tout s'organise.

    La distibution respecte le plan bénédictin:

    - au nord, l'église.

    - à l'est, la sacristie et la salle capitulaire.

    - au sud, le réfectoire.

    - à l'ouest, les communs.

     

    Le cloître a été reconstruit par deux abbesses Renée et Louise de Bourbon entre 1519 et 1560.

     

     

    5- La salle Capitulaire.

     

    Abbaye Fontevrault salle capitulaire

     

    C'est dans cette salle que se tenaient les chapitres.

    - chapitres généraux.

    - chapitres conventuels.

    - chapitres administratifs.

    ainsi que des cérémonies liturgiques.

     

    Les murs ont été peints par un artiste angevin, Thomas Pot, vers 1563.

    Scénes tirées des Evangiles (la Passion).

    Religieuses de la famille des Bourbon et des Rochechouart.

     

    Pendant la pèriode carcérale, la salle a servi de prétoire pour le jugement des prisonniers.

     

     

    6- le chauffoir.

     

    Selon la régle bénédictine, la journée des noniales était consacrée à la prière et aux travaux d'aiguilles. C'est travaux étaient éffectués dans le seul lieu chauffé de l'abbaye.

     

    7- les dortoirs.

     

    Le nombre de noniales pouvait atteindre les 300. 3 dortoirs étaient aménagés. Chaque dortoir possédait un lustre en son milieu. Les cellules comportaient d'un lit composé de deux matelats, d'une table, d'une commode et de deux chaises.

    La régle imposait l'alternance d'une cellule d'une jeune religieuse avec celles de plus anciennes.

     

    8- le réfectoire.

     

    C'est une salle de 46 mètres de longueur où les religieuses se retrouvaient deux fois par jours. Le repas était constitué de féculents et de poissons. Il faudra attendre la réforme de l'ordre au XVIIe siècle pour avoir l'autorisation de manger de la viande (un plat de riche).

    Les tables étaient placées le long des murs et les noniales se plaçaient selon leur ancienneté.

    La table de l'abbesse et et de la grande prieure était dréssée sur une estrade à l'extrémité.

    Durant le repas, le silence était obligé, seule la lecture d'extraits de la bible rythmait le repas.

     

    9- l'Eglise abbatiale.

     

    Abbaye Fontevrault abbatiale3

     

    L'abbatiale fut construite entre 1105 et 1160. Le choeur et le transept rappellent l'architecture ligérienne, tandis que la nef à file de coupole fait penser au sud ouest de la France.

    Saccagée par l'administration pénitentiaire, c'est l'architecte Lucien Magne qui restaurera la nef en 1906.

     

    Au centre de l'abbatiale, quatre gisants polychromes sont exposés.

    Abbaye Fontevrault Henri II et Aliénor

    Aliénor d'Aquitaine repose aux côtés de Henri II Plantagenêt.

     

    Abbaye Fontevrault Richard et Isabelle

    Isabelle d'Angoulême (seconde femme de Jean sans Terre) aux côté de Richard Coeur de Lion.

     

     

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