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Par Quercus le 22 Mars 2011 à 08:16
Entre Mauges et Layon, le village de Chanzeaux surplombe la vallée de l'Hyrôme.
Lors de la Révolution, Chanzeaux partisan de la Vendée militaire, fut entièrement incendié par les "Colonnes infernales" commandées par Crouzat, le 25 janvier 1794, seules trois maisons échappèrent à la destruction.
Reconstruite en 1898, l'église St-Pierre s'inscrit dans le style néo-roman.
Une grande nef avec des collatéraux, des arcs en plein cintre, des colonnes massives, un chevet semi circulaire épaulé par un déambulatoire.
Des voûtes angevines de style Plantagenêt, avec des clefs reliées par une lierne.
Devant le porche, la statue de St-Pierre portant les clefs du Paradis. C'est une copie en réduction de celle de la basilique St-Pierre à Rome.
Sous le collatéral nord, trois fresques murales signée Livaches.
"Procession Salve Régina" 1939
"la Condamnation des demoiselles Blanchard et Picherit" 1939
Le 3éme panneau représente le "Retour d'exil des prêtres réfractaires à la Constitution Civile du Clergé".
L'église est remarquable par ses 75 vitraux de trois périodes.
Les fenêtres hautes (1900) représentent des martyrs avec en médaillon les lieux qui leur sont consacrés.
Les fenêtres basses (1930) des deux transepts illustrent des paraboles.
Les fenêtres basses (1950) de la nef ont des thémes sur les martyrs vendéens.
Un vitrail martyrologue commémore la Première Communion de 500 enfants, entourés de leurs familles, dans un vallon isolé et sauvage de la métairie de Fruchard en 1799. Ce culte était, sous le Directoire, interdit sous peine de déportation à Cayenne pour les prêtres contrevenants.
Tous les éléments du décor de l'église témoignent de la souffrance du village durant la guerre de Vendée.
Le clocher du XII, lieu de résistance, a été conservé comme un monument commémoratif, grâce à Rose de Quatrebarbes, femme de Théodore de Quatrebarbes, contre révolutionnaire.
Sur la corniche, la flèche à bulbe du XIXé.
Sur le mur du clocher, les trous de boulin où se logeaient les étaies des échafaudages.
Un dernier regard sur la façade, avec son porche dit zèbre qui montre une certaine influence italienne.
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Par Quercus le 22 Janvier 2011 à 15:52
Vers 11H30, Bayard un petit remorqueur à vapeur quittant la Loire commença à remonter la Maine, tirant quatre bateaux en tôle chargé de sable.
Il se dirigeait vers l'école des ponts, située près du pont de la basse chaîne. 13 soldats du génie commandés par le sergent Cauchois accompagnaient le chargement.
Les embarcations étaient amarrées en portière (c'est à dire accouplées deux par deux).
Les soldats qui venaient de déjeuner, sommeillaient, étendus sur le sable ou discutaient joyeusement, quand soudain, un peu avant "la Pierre du port", un remous de nature indéterminé, fit chavirer le chargement.
Sans la présence d'esprit de Grégoire qui coupa le cable de remorquage, le Bayard aurait sombrer lui aussi.
Six naufragés furent sauvés
Bauër
Pichon
Aroutel
Guitel
Leparout
Georgeot
Sept périrent.
Julien Cauchois
Etienne Jean Marie Courrot
Alfred Leray
Jacques Rolland
Mathurin Lebellec
Germain Plumet
Gustave Guesnay
Au dessus du chemin de halage, une croix commémore cette catastrophe du 21 mai 1897.
Une autre croix existe à Bouchemaine sur le rocher de Pruniers, face au camping, mais c'est une autre histoire.
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